Une passionnée…à la plume trop leste


Escale à Casablanca

Escale à Casablanca dans Coup de gueule arton2056Casablanca, ou Casa comme l’appellent certains, est le cœur battant du Maroc, c’est la capitale économique du pays, ce qui lui doit le surnom de métropole, vu la cadence démographique qui y existe. Pour beaucoup d’entre vous, qui lisez cet article, parler de casa (voilà je m’y fais aussi), est un fait extrêmement naturel, du moment que plusieurs plumes se sont succédées dans la description de cette ville fascinante (dans les deux sens), un bon nombre de cinéastes ont consacré des films au vrai sens du terme(Casablanca by night et j’en passe), dans la seule optique de mettre en évidence une ville aux multiples facettes, une maison aux dénombrables chambres et chambrettes.

Et bien, sans vanité, je dirai que cet article fait l’exception (oui j’exagère), pour la simple raison que ce n’est ni une écrivaine, ni une journaliste qui l’a écrit, c’est juste les propos d’une jeune marocaine, étourdie par l’immense paradoxe qui surgit de cette casa, dont la blancheur m’étonne. Non, sincèrement, comment peut on parler de maison blanche, avec toutes les saletés qui l’entachent ? La pollution environnementale et « HUMAINE » qui s’y côtoie étrangement.

Oui, pollution humaine, vous n’en avez jamais entendu parler, ben moi si, ça se dit souvent sur les personnes qui mènent des vies dérangeant l’ordre public, ordre ? Allez, disons plutôt les valeurs et principes marocaines (forcément musulmanes), clair comme ça ? bien.
Où en étais-je ? Oui, le paradoxe casablancais, qui traduit de manière plus générale, le fameux oxymore marocain, qui met en scène des protagonistes qui ont du certainement oublié leurs textes, puisqu’ils jouent le rôle, mais prétendent niaisement qu’ils s’en sortent bien, malheureusement, la réalité fait pale figure, et les pronostics sont amèrement pessimistes, pourquoi une si rude critique ? Je vous réponds.
Au cours de mon récent voyage à Casablanca, j’étais frappée par la modernité de cette ville (moi qui viens d’El Jadida), et son potentiel économique, illustré par la panoplie d’usines et d’entreprises multinationales qui s’y sont installées lors de la dernière décennie, sans oublier le Technoparc casablancais, exemple du développement industriel de la région et du Maroc tout entier, aussi, les grandes villas-châteaux m’ont fasciné, les quartiers chics avec un gardien à chaque coin de rue, les voitures derniers cris, des casablancais(es) très fashionables, tout ça, ca m’a troublé, au point de me demander, suis-je bien au Maroc ? Mais où sont ces chômeurs ? Elle est où cette majorité analphabète ? Bon Dieu, où sont les pauvres ? Les bidonvilles ? La misère ? (sourire), pas trop loin, 15 Dhs de taxi, et vous voilà en plein centre de la quoi ? Capital économique, dit-on, regardez moi, ces casablancais, qui font la queue pour un seau d’eau potable, ou ces petites bonnes qui bossent pour quelques minables dirhams la semaine, ou encore ces jeunes filles (garçons aussi) qui au lieu de mener une vie digne comme leurs copains(les riches), se faufilent sur les trottoirs des boulevards de la métropole, vous comprenez maintenant pourquoi lui a-t-on donné ce pseudo ?

Mon escale à Casablanca, était bref mais enrichissant, j’ai appris que nous sommes un peuple d’interface, on prête beaucoup d’importance aux apparences, rouler en Ferrari alors que d’autres crèvent de faim, nous est complètement égale, jouir des délices de la vie, au moment où d’autres n’ont même pas de quoi s’offrir des nécessités, on s’en fout éperdument, j’ai constaté également que Casablanca, n’est en fin de compte qu’un petit Maroc, c’est un échantillon représentatif de la gangraine de fléaux sociaux qui prennent de plus en plus d’ampleur dans ce pays où, le vrai s’est complètement assimilé au faux.

Nous sommes des acteurs hollywoodiens, on leur doit un Award pour ça !


Avant qu’elle soit Marocaine, elle est femme!

Belle, militante,timide, courageuse,telle est la femme marocaine,un amalgame de beaux paradoxes, un brassage d’éducations et de cultures, l’intersection entre le beau et le meilleur, le splendide et le magnifique, et le passage d’une faiblesse oculte à une force tant prodigieuse.

nullTelle est la fille, l’épouse et la maman qui s’effondre de douceur,d’amour et de sérénité, silencieuse, elle camoufle la souffrance du passé, le chagrin quand elle est en marge, l’humiliation que d’etre analphabéte. C’est une créature mystérieuse, un secret énigmatique, un trésor de volonté, d’art de vivre et de condeur, c’est un etre angélique dont la somptuosité a enchanté: poétes, peintres et musiciens. Qu’elle soit arabe ou berbère, noir ou blonde, citadine ou villageoise, elle est savante et philosophe -de la vie- elle a inféré énormément d’expériences -sur la vie- elle a conçu plusieurs hypothèses et -autour de la vie- elle a fondé sa doctrine, celle d’etre toujours à la quete du savoir, de recevoir et transmette, d’ailleurs, elle n’a jamais été ingrate, elle qui a sacrifié le beau et le cher afin de réaliser un reve qui l’a tellement effleuré, celui de créer un Maroc meilleur.

N’est -elle pas un cadeau divin, cette femme?!


Conventions sociales.

Qui de nous, dans son jeune âge, n’a pas eu de longues querelles avec ses parents (surtout sa maman) quant au salut des voisins, surtout la méchante voisine, qui quoique « indigérable », on est bien obligé de lui rendre son bisou matinal, sué et transpiré, ou encore l’obligation de faire semblant devant les proches les plus éloignés et impartiales, d’être enthousiaste à leurs visite et enchanté par leurs dires stupides, vide de tout sens ou encore si plein de sens cachés, qu’on arrive plus à se concentrer!
Qui de nous, n’a pas lancé un OUFF rebelle et désespéré quand le surmoi, l’oblige à se comporter « publiquement » d’une manière apprêtée et artificielle, à mentir pour se faire apprécier, à se maniérer pour être entouré et à changer carrément de peau pour se vêtir de celle d’autrui afin de basculer socialement et passer tout sauf inaperçu. Qui de nous ne s’est jamais posé la question, pourquoi? Pourquoi devrai je me comporter en autre que je ne suis pas? Pourquoi devrai je adopter des allures qui ne m’arrangent guère? Pourquoi parler en un ton qui n’est pas le mien? Pourquoi aimer quand je hais? Et pourquoi haïr quand j’aime? Pourquoi devrai je me plier aux volontés des autres au moment où je suis le plus prêt à me révolter? Pourquoi devrai je me révolter là où je ressens l’envie de me soumettre?
Qui de nous n’a jamais pensé, ne serait-ce qu’un laps de temps, une granule de pendule, une misérable seconde, pourquoi ne suis-je pas moi? Il est certain que nous sommes nombreux à nous demander pourquoi, il est certain également que ceux qui n’ont pas trouvé de réponse persuasive sont aussi nombreux, mais ce dont je doute fort, c’est la cadence de ceux qui ont osé en parler. Et oui, c’est pourtant rare, que le sujet soit évoqué chez nous, à la maison, convention sociale! Maman dirait sûrement que sa fille a une fois de plus sombré dans sa philosophie absurde, mes amis(es) les moins branchés intellectuellement flatteront mon expression en langue française au lieu de se prêter à une discussions sérieuse, par peur de se voir échapper des mots à la prononciation incompréhensible et incompréhensive, par crainte peut être de tomber en rupture de phrases explicatives, ou encore parce qu’il se trouve qu’ils apprécient tout simplement d’incuber des esprits et modes de vies qui ne sont pas les leurs. Qui sait? Personne ne sait. Les raisons sont multiples, la complexité de l’humain, et le complexe humanitaire, la société fraudeuse et mythomane, les parents craintifs et soucieux, les amis qui veulent plaire, l’occident séducteur, les traditions qui refusent de changer, les rites étourdissants, ces conventions sociales que chaque Marocain se doit désormais d’apprendre et de faire apprendre par soucis de vivre.
Évidence, aujourd’hui, la charte du bon citoyen se résume en trois grandes directives, sois hypocrite, et gagne ta vie, sois hypocrite et trouve toi un mari (#), soit hypocrite et remporte tout les paris.Cher lecteur, force est de constater que l’époque est révolu, où l’honnêteté et la bonne foi servaient à elles seules de nous qualifier de BON, le temps est passé où la spontanéité était un critère d’évaluation, il n’existe plus de décence ni de dignité pure, tout, le tout s’est altéré pour s’apprêter serviteur d’une société asociale!
Évidence, le hasard n’est plus hasardeux, tout est devenu manipulé et manipulable, rien n’est gratuit, et les heureuses coincidences on ne les voit que chaque Jeudi soir sur MBC2, à défaut des romans métaphysiques de Daniel Steel! Les paroles saines et florissantes ne sont prononcés que quand on insiste à recevoir autant et les bonnes actions ne sont entreprises que lorsque le vice rejoint le versât! Rien n’est anodin, tout est provoqué.
Évidence, tout est dors et déjà conventionnel, les rires les sourires, l’amour, l’amitié, le mariage, les enfants, le travail, la famille, tout est soumis au règlement social, tout est contrôlé et contrôlable, tout est vidé de netteté et de transparence.
Évidence, je suis Jeune, donc j’ai droit à l’erreur, je suis un être humain, donc j’ai droit à plus d’erreurs, je suis Marocaine, donc j’ai droit à toute l’erreur!

NB: Prière de ne pas considérer le « tout » dans mon récit, comme étant globalisant et global. Le ciel nuageux, cache bien un soleil timide, qui est mes parents, les vôtres, les siens, et les leurs!


Pas de crise, bonne crise!

La crise financière, non banquaire, plutôt banco-financière -Terme dont j’ignore le sens, cependant une chose est sûre, ça a l’air bonnement économique- Et oui voilà, la crise économique semble décrocher le black-jack de la saison, vedette des journaux,mêmes les politiques d’entre eux s’y mêtent dernièrement, celui du PJD prend du recul, faut bien accompagner Lhaj de Meknès, Massae et campagnie parraîssent fort sérieux en la matière, certains disent même que M. Nini est allé faire un MBA pour ce faire, bref, la conjoncture économique internationale fait sans doute la joie des magazines et revues spécialisés, des articles tantôt méfiants, tantôt apaisants ou appaisés, des interviews à flot avec les experts du domaine, dit-on, même si j’ai toujours du mal à considérer un comptable, avec tout le respect que je leur dois » les comptables », comme étant un analyste financier. Mais que faire, mieux vaut un comptable aux propos réels et réalistes qu’un ministre qui se fait passer pour Isabella, et ne cesse de prévoir que de très beaux jours pour l’économie nationale.
En effet, ça semble difficile à digérer, le fait qu’un pays, sous-développé, allez disons le, en VOIE de développement, et parfaitement dépendant du reste du monde pour survivre, se tienne hasardeusement debout face à cette multitude d’intempéries le menaçant, d’une part, on constate que les états des lieux après, les dernières fièvres météoroglogiques, ne fait pas bonne mine et d’autre part, le secteur industriel et terciaire ne semble pas non plus épargné de la fameuse branchite économique. Mais, peut -on contredire les propos de M. Mezouar? Ne devrait-on pas lui emprunter son magnifique sang froid et sa mirobolante sagesse et réflexion? Enfin de compte, on ne saurait comparer le charlaton au toubib, pourtant, l’autre a dit:  » Même celui qui ne sait rien a son mot à dire, on lui a demandé: Mais comment? il répondit: Qu’il ne sait rien, n’est ce pas là une réponse! ».
A vrai dire, mon diagnostic de charlatone, ne se base pas sur des normes purement économiques, ce n’est qu’une constatation que même, le voisin du coin peut fonder, c’est juste que beaucoup sont les voisins qui peuvent constater et rares sont les constatations fondées!
Et oui, on a beau palabrer que le taux du chômage ne cesse de décroitre, que le pouvoir d’achat est en parfait et constant fléchissement, que la balance des exportations se porte mieux que jamais et que le tourisme est en lune de miel, n’est ce pas là, le portrait craché de l’utopique cité parfaite, dans ce cas, M. Salaheddine n’a rien à envier aux disciples platoniens. Par contre, n’est-il pas force que de constater que la crise s’est bel et bien enracinée au Maroc, mieux encore, qu’elle est dans ces stades, les plus avancés, là où après un diagnostic inutile, le mot navré devient implacable. Conséquemment, le jour où on se rendrait compte que le départ de Nissan du site tangérois n’est pas un fruit du hasard, que la multiplicité d’usines déclarées en chômages techniques depuis bientôt un semestre n’est pas un coup de tête, que le nombre croissant d’entreprises, se portant en difficulté, n’est pas une statistique à négliger, que Marrakech, Agadir ou Casablanca agonisent, le jour où le vieil conteur de Jamâa LEFNA n’aura plus de devises à convertir, ce jour, le Maroc pourrait enfin annoncer et fièrement qu’il est touché par la crise économique mondiale, sinon, rompre avec la globalisation dans une telle circonstance serait décidement, un mauvais pas.
Alors, Mr le ministre, un conseil d’ignare, qui ne sait rien: Pensez à changer de stétoscope!


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